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Les Oiseaux ... en pleine action !

LE POETE ET SES OISEAUX

FESTIVAL EUROPÉEN DE LATIN GREC

NANTES – 27 MARS 2009

PRÉSENTATION DES OISEAUX D’ARISTOPHANE

I ) L’auteur : Aristophane (445 – 386 av. J.-C.)

Né aux alentours de 445 av. J.-C., Aristophane fut le plus grand poète comique d’Athènes. De sa vie privée, nous connaissons très peu. Sous un nom d’emprunt, il débuta au théâtre de Dionysos en 427 avec les Babyloniens. Son talent fut très rapidement reconnu et il obtint un premier prix en 425 avec les Acharniens, puis l’année suivante avec les Cavaliers. Il aurait écrit 44 pièces dont 11 nous sont parvenues.

Ayant vécu pendant la guerre du Péloponnèse (431 à 404 av. J.-C.), ses comédies évoquent surtout la cité en proie à la tourmente de la guerre et à la recherche de son salut (Acharniens, Paix, Lysistrata). Il attaque aussi la politique athénienne, dominée par les démagogues corrompus (Cavaliers, Guêpes). Sévère envers les citoyens incapables de comprendre la nécessité de se donner corps et biens à la cité, Aristophane préconise plusieurs solutions : donner le pouvoir aux femmes (Assemblée des Femmes, Lysistrata) ; chercher une autre cité, transformer le monde sauvage en monde civilisé, recommencer tout depuis le début (Oiseaux).

Il s’attaque aussi à l’éducation prônée par les sophistes, au pouvoir du logos, maître des assemblées et des tribunaux (Nuées) et à la poésie qui délaisse son rôle formateur (Grenouilles, Thesmophories). Sa dernière pièce, le Ploutos (ainsi que l’Assemblée des femmes) évoque la situation pénible d’Athènes au début du 4^e siècle, alors que Sparte exerce son hégémonie sur la Grèce.

Source : Dauzat (P.-E.) et alii, Guide des auteurs grecs et latins, Paris, Les Belles Lettres, 2002.

II ) Les Oiseaux (gr. Ornithes ; lat. Aves) :

Les Oiseaux, comédie grecque d’Aristophane qui a remporté le second prix aux Dionysies d’Athènes, en 414 av. J.-C., sont une fiction pleine de fantaisie dans laquelle deux Athéniens, Pisthétairos (« le Persuasif ») et Evelpidès (« l’Optimiste »), mécontents de leur vie à Athènes et lassés des procès interminables, s’en vont chercher le mythique Térée qui a été transformé en oiseau et pourrait avoir entendu parler d’un endroit plus agréable pour vivre. Térée suggère plusieurs pays, mais tous appellent des objections. Pisthétairos a alors une idée géniale : que les oiseaux s’unissent et commencent une grande cité entourée de murs dans les airs ; ils défieront à la fois les hommes et les dieux. Ils intercepteront la fumée des sacrifices dont les dieux se nourrissent.

Le chœur des oiseaux, d’abord hostile, est conquis, et les oiseaux se mettent rapidement à construire leur cité, qui portera le nom de Néphélokokkygia (« Coucouville-les-Nuées »), sous la direction de Pisthétairos et d’Evelpidès, qui se font pousser des ailes appropriées à leur nouvelle condition.

Divers visiteurs indésirables surviennent : un prêtre, un poète dans le besoin, avec un hymne en l’honneur de la nouvelle cité, un marchand d’oracles ; Méton, le célèbre astronome, un surintendant et un vendeur de décrets. Ils se font tous chasser par Pisthétairos.

La nouvelle cité est à présent terminée quand un garde entre et annonce qu’un dieu a réussi à passer le blocus instauré par les oiseaux. Ce dieu, qui est Iris, a été envoyé pour s’enquérir des raisons de l’arrêt des sacrifices sur terre. On la capture et on lui dit que les oiseaux sont désormais les dieux : elle finit par partir en larmes se plaindre à son père.

Pendant ce temps, le peuple est pris de la folie des oiseaux et réclame des ailes. De nouveaux visiteurs arrivent : un jeune homme qui frappe son père, parce que les jeunes coqs battent leurs pères (Pisthétairos lui rappelle que les jeunes cigognes doivent nourrir leurs pères) ; le poète dithyrambique Cinésias, qui veut planer avec des ailes légères ; un sycophante qui les trouverait utiles pour assigner les gens des îles devant les tribunaux ; et le dieu Prométhée, qui se cache de Zeus et en conseillant à Pisthétairos de leur imposer des conditions très dures et d’insister pour épouser Basiléia (« Royauté »), la fille de Zeus.

Puis arrivent les ambassadeurs des dieux, Poséidon, Héraklès et un dieu des barbares triballes. Grâce à la gloutonnerie d’Héralklès, les dieux et les oiseaux se réconcilient, Pisthétairos obtient le sceptre de Zeus ainsi que Basiléia : il est salué comme le plus grand des dieux, et les préparatifs de son mariage battent leur plein.

Source : Dictionnaire de l’Antiquité. Mythologie, littérature, civilisation, Paris, R. Laffont, 1993.

Modernitas semper !

Epopoi, epopoi, epopoi ...

Ce blog a été créé par les élèves de latin du Lycée Aline Mayrisch de Luxembourg qui participeront au 5e Festival Européen de Latin Grec, à Nantes, du 26 au 29 mars 2009, orchestré par la très dynanique et très compétente Elizabeth Antébi.

Une cinquantaine d'élèves et de professeurs participeront à cette grande manifestation culturelle centrée, cette année, sur le thème de l'Autre (Barbares, frontières), pour y représenter Les Oiseaux d'Aristophane.

Les répétitions battent leur plein à l'heure actuelle : avec les élèves du groupe de théâtre du Lycée, Thealine, ils revoient leur texte, se mettent dans la peau des personnages, s'entraînent aux cris d'oiseaux ... dans la joie, la bonne humeur et dans l'optique d'offrir à leurs futurs spectateurs leur interprétation de la pièce du comique grec dont les préoccupations sont toujours actuelles!

Un groupe de professeur(e)s accompagne et dirige cette belle aventure : Caroline Corbisez, Betty Belais, Claire Flammang, Daniel Weyler et Franck Colotte.

Les Oiseaux du XXIe siècle sont la preuve que le latin et le grec sont bien des matières vivantes !

Prenez, vous aussi, votre envol ...

Franck Colotte